La consommation d’eau pour produire l’avocat

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Il y a sept ans que nôtre famille a quitté la ville pour retourner dans le village de mes parents. Nous avons donné ce grand pas, qui n’a pas été si simple, dû à notre préoccupation par les dommages que la société déprédatrice de ressources est en train de créer dans l’ensemble de la nature dont les êtres humains font partie.

Parmi ces dommages, la consommation excessive et la pollution des eaux n’est pas un point mineur.

Pour cela, dès le début de notre arrivée à la campagne familiale, l’économie de l’eau a été une de nos priorités.

“la plupart de nos terrains sont arrosés depuis des générations”

L’avocat est un arbre d’origine tropical et subtropical -notamment de l’Amérique Centrale et le Mexique- et pour cela, il est habitué à des quantités d’eau plus élevées que celles qui tombent par pluie dans nôtre région. C’est pour cela que nous avons besoin d’appliquer des systèmes d’irrigation pour complémenter l’eau nécessaire pour le bon développement de la plante.

Ceci dit, il y a des systèmes d’irrigation et des méthodes de cultivation très différents par rapport à l’économisation de l’eau.

Qu’est-ce que nous faisons pour utiliser moins d’eau que d’autres producteurs ?

  • À notre avis, la mesure la plus importante pour dépenser moins d’eau c’est l’augmentation du pourcentage de matière organique dans le sol -la partie vivante du sol-. Et comment on fait pour augmenter ce pourcentage ? Quatre mesures sont prises dans ce sens :
      • La terre n’est jamais labourée.
      • Nous encourageons la couverture d’herbes naturelles pendant l’automne, l’hiver et le printemps, ne faisant pas de coupures qu’en été.
      • D’un autre côté, toutes les restes du taillage de branches des arbres sont déchirés et situés manuellement sous les points de sortie d’eau pour minimiser l’évaporation. Nous créons ainsi le mulching nécessaire pour protéger le sol et minimiser l’évaporation de l’eau contenu dans la terre.
      • Finalement, tous les travails faits sur le terrain sont développés manuellement, sans machines lourdes. Ceci empêche le compactage du sol. Nous n’avons pas de tracteur ni d’autres machines lourdes.
  • À part le rôle primordial de la matière organique dans le sol, il y a deux autres facteurs très importants.
      • La taille des arbres joue un rôle majeur. Nos arbres ne sont pas des petits êtres alignés les uns après les autres jusqu’avoir six cents ou sept cents plantes par hectare. Nous avons deux cents plantes par hectare. Chaque plante occupe à peu près cinquante mètres carrés de terrain ce qui lui permet de grandir beaucoup plus et augmenter la surface ombrée ainsi que développer plus largement ses racines.
      • Pour finir, le système d’arrosage utilisé ne dépense que la quantité d’eau nécessaire pour le bien être de la plante. On utilise que des moyens goutte-à-goutte ou de micro aspersion. Il faut noter que les plantes ne sont arrosées que dans des périodes de sécheresse, notamment du mois de mai à septembre normalement. Dès premières pluies de l’automne jusqu’à la fin du printemps les plantes sont arrosées seulement dans des périodes rares dans lesquels il n’y a pas de pluie pendant un mois ou plus.

Le résultat de notre manière de travailler fait que la consommation moyenne annuelle d’eau soit de 8.000 mètres cubes par hectare d’avocat. Ça c’est beaucoup ou pas ?

8.000 mètres cubes par hectare d’avocat. Ça c’est beaucoup ou pas ?

Avant de répondre à cette question, il faut noter deux points importants.

Le premier est que la plupart de nos terrains sont arrosés depuis des générations. Avant la cultivation des avocats, mangues et anones, sur ces mêmes terrains était cultivé la canne à sucre, les citriques et d’autres plantes, toujours en système d’arrosage. Ce n’est pas la cultivation de l’avocat qui a fait arroser le terrain, c’est plutôt à l’inverse.

Le deuxième aspect important c’est de comparer la quantité d’eau nécessaire pour récolter un kilo de l’avocat par rapport à d’autres aliments. Etant donné que la production par hectare d’avocat est à peu près de 8.000 kilos chaque année, cela veut dire que l’on a besoin de 1.000 litres d’eau pour chaque kilo d’avocat.

Dans le tableau suivant sont listés un certain nombre d’aliments et la quantité d’eau nécessaire pour son obtention.

Fuente: Mekonnen and Hoekstra (2010)

Notamment pour les fruits, le nombre de litres nécessaires pour obtenir une Kilocalorie est de 2,09 litres.

Par rapport à notre avocat -qui a 750 Kilocalories par kilo[i], presque le double que la moyenne des fruits utilisé dans la table précédente-, on a besoin de 1,33 litres par Kilocalorie.

Ça veut dire, la consommation d’eau de nos avocats par Kilocalorie est beaucoup moins que la moyenne des fruits.

[i] Source: Département d’Agriculture des États-Unis d’Amerique.

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